L’atelier

Qui suis-je
L’Atelier d’Ambroise, c’est l’antre d’Ali Baba, le capharnaüm ou le bordel suivant les références des uns, des unes et des autres. Car non, Ambroise ne cuisine pas, il coupe, émince, épluche, effeuille, fait rissoler, laisse mijoter, ébouillante et assaisonne.
Dans son atelier où suivant la saison il se les gèle ou dégouline de sueur, il s’est entouré non pas de quelques objets, ni de quelques centaines mais de plusieurs milliers, et si ceux-ci ont eu un usage, ils sont aujourd’hui à la retraite, voir en EHPAD. Cabossés, rouillés ou obsolètes, ils attendent bien peinards d’être unis par le maître des lieux dans le lien sacré du mariage marin avec une coque en bois flotté bien drossée par la mer.
Ovide contemporain, Ambroise leur offre une métamorphose, devenir navire, poisson, oiseau, meubles… Et vogue les présupposés, et fends les flots, et file la métaphore.
(D’après Isabelle Paquet – novembre 2024)
Mon approche, mon univers
Alors voilà, tout commence il y a deux ans, un dimanche après-midi où je décide de désosser des boites de sardines, un grille-pain…
Attendez, non en fait, ça fait un bon moment, 15 ans peut-être, que je ramasse du bois flotté sur les plages en m’amusant de la forme ou de l’expression animale de certains.
À bien y réfléchir depuis longtemps, je customise des meubles, j’utilise du vieux pour faire du nouveau et je traîne dans les brocantes depuis 40 ans.
Non, en fait on va pas se mentir, je suis tombé dans la marmite quand j’étais tout petit. Oui c’est ça, je me rappelle maintenant. Enfant, je passais des heures dans la pénombre du grenier de la maison de campagne. J’y démontais et remontais les vieux jouets de mon frère. Transformant une locomotive en Batmobile et une boîte à chaussures en Fort Alamo. Aujourd’hui, mon univers est celui des savants et inventeurs fous. À la croisée de Vinci, d’Enki Bilal et du Capitaine Nemo. Certainement bien aidé par l’amour des outils et des matériaux que m’a transmis Paul, mon père.
Je traîne chez les charpentiers de marine, sur les plages, dans les cimetières marins et les brocantes. Possédé certains jours, je donne une seconde, une troisième vie à des bois flottés, des varangues, des clous, des robots ménagers ou autres bidons. Ils renaissent en échassiers, porte-avions, chalutiers, sardines ou baudroies de carnaval.
J’ai jamais été à l’aise avec les normes et les codes rigoureux, je suis brouillon et étourdi. Il m’a fallu du temps pour l’accepter et en faire quelque chose.
Ici, je m’affranchis des lois de la physique et de la mécanique, des règles et des notices. Ici tout est rouillé, usé, bancal et de travers. Rien ne marche mais tout fonctionne dans mon univers, et votre imagination fera le reste. Embarquez !


Les œuvres
Brico-déco
La mer et ses poissons et le reste.
Les oiseaux
D'une branche, d'une brindille, d'une planche, d'un bois flotté trouvé sur la plage, l'oiseau va faire son nid, va prendre vie.
Les meubles
Oubliés, bon pour la casse, dénichés, réveillés, rénovés, transformés, habillés, retour dans le futur de mon univers mobilier.
Les boites à sardines
D'une boite, d'une caisse, d'une carte marine, d'un grille pain ou d'une bobine, les fonds marins s'éveillent et surgissent des flots.
Les gros poissons
C'est pas le bazar de l'hôtel de ville, c'est pas non plus la galerie des curiosités. C'est plutôt la pêche miraculeuse.
Les bateaux
Entrez dans ma caverne d'Ali Baba. Bienvenus au port. Je vous emmène voguer dans vos rêves d'enfants.